Août et le Sud-Ouest
Roue Totémique et changements de saisons
Août, mois charnière entre l’Été et l’Automne. Un mois qui (du moins au Québec) débute en nous accueillant en mode été puis, en quatre semaines, nous fait passer aux températures de début d’automne.
Un mois qui nous invite à garder un œil sur nos réserves d’énergie. À engranger en nous la chaleur du soleil, la vibrance du sol, le chant des oiseaux migrateurs qui ne sont pas encore partis. À faire des réserves physiques, énergétiques, émotionnelles et morales qui continueront à nous soutenir une fois les froids de retour.
Comme chaque mois et chaque saison, il nous rappelle l’importance de saisir le moment et de respecter le rythme. Le nôtre et celui de notre territoire.
Le 6 août dernier marquait la ligne officielle de « mi-été », à mi-chemin entre le Solstice d’Été et l’Équinoxe d’Automne, passage du Sud au Sud-Ouest dans la Roue Totémique.
Dans la tradition celtique, on appelle ce passage Lugnasadh ou Lúnasa (prononcer LOU-nah-sah). C’est la première de trois célébrations des récoltes (la deuxième est à l’Équinoxe d’automne et la dernière lors de Samhain à la fin octobre).
Le Sud-Ouest représente cette période où on commence à sentir que saison chaude et fougueuse qu’est l’été s’achève doucement. On commence à prendre un autre rythme. Pas tant un ralentissement qu’un changement de priorités. Toute l’énergie mis dans les semis, les plantations, l’entretien et le désherbage des jeunes plans a porté fruit. Nous voilà au cœur de l’abondance, la récolte, le partage juste et la complétion!
Le Sud-Ouest nous rappelle qu’il est plus que temps de faire des réserves de fruits d’été, que le temps de la congélation, la déshydratation et les conserves est maintenant. Il nous parle de l’abondance de la Terre, de notre Territoire et aussi de nous.
Après l’intensité du Sud (Été) et des expériences physiques vécues, le Sud-Ouest nous prépare doucement à revenir à la rencontre de notre feu intérieur et de nos émotions.
J’aime les cycles, j’aime le rythme qu’ils donnent à nos vies. Comme des rappels de saisir le moment et de s’adapter aux jours, aux mois, aux saisons.
C’est une des raisons pourquoi j’aime tant me déposer avec les lunaisons et avec les étapes de la Roue Totémique. Comme tout plein de jalons nous rappelant que nous faisons partie d’un grand Tout qui a son propre rythme et qui influence grandement le nôtre, que nous le voulions ou non.
L’humain moderne essaie souvent de vivre ses 52 semaines par année de la même façon. Linéaire et égale. De prévoir des mois d’avance quand il prendra ses vacances, de laisser le rythme des engrenages modernes régler sa vie. Pourtant, tous les autres animaux (et même les végétaux) suivent spontanément les rythmes de la Terre, des éléments et des influences planétaires.
Et si on faisait différent?
Et si on avançait dans le sens de la Vie au lieu d’en faire à notre tête remplie de il-faut, de c’est-comme-ça et de je-n’ai-pas-le-choix?
Je nous le souhaite!